Commerce dans le Métavers : Comment pourrait-il façonner l'avenir du e-commerce ?
Le Métavers est encore un environnement très nouveau pour les marques, mais de plus en plus de secteurs d'activité, en dehors des jeux vidéo et du monde virtuel, commence à être présents dans ce média si méconnu et, en même temps, si attrayant pour tout le monde. D'ailleurs, selon l'étude sur le Métavers du cabinet de conseil européen BeConfluence, les principales entreprises espagnoles sont déjà en train d'adhérer à cette "mode", comme c'est le cas d'Inditex et de Mercadona. Mais la question est de savoir comment le Métavers peut aider une entreprise à se développer.
Intérêts et préoccupations concernant le Métavers
Comme nous pouvons l'extraire de ce rapport, qui a analysé les données des recherches Internet effectuées entre 2016 et les premiers mois de 2022 avec un algorithme développé pour BeConfluence sur 9,3 millions d'IP d'utilisateurs uniques, à partir de 2020 l'intérêt pour l'Espagne dans le Métavers montre une croissance imparable, multipliée par trois. Dans le cas du Royaume-Uni, par exemple, les recherches ont grimpé de 350 %. En 2022, les requêtes concernant ces mondes virtuels approchent déjà le million de recherches en moyenne par mois en Espagne et 1,5 million au Royaume-Uni.
En Espagne, les secteurs de l'informatique, des télécommunications, du divertissement, du marketing, de la communication, et du retail génèrent plus de 50 % des recherches, bien que d'autres secteurs affichent également des pourcentages élevés. Au Royaume-Uni, 90 % des recherches proviennent des secteurs de l'informatique et des télécommunications, du divertissement, des médias, de la construction et de l'immobilier.
En même temps, les recherches analysées montrent également un manque de connaissances sur les environnements virtuels qui existent déjà et sur l'équipement disponible pour interagir avec eux. De nombreuses questions portent sur l'équipement disponible pour profiter d'une expérience immersive dans les mondes numériques, qu'il s'agisse des lunettes de réalité virtuelle existantes ou d'équipements plus sophistiqués à venir.
Métavers : opportunités et menaces pour les marques
« Le métavers est plus que le Web 3.0. C'est ce que nous considérons comme une connexion personnelle au sein du cyberespace : réalité virtuelle, réalité augmentée, monnaie numérique, blockchain, cryptocurrencies, NFT... Au lieu d'entretenir une communauté sur les réseaux sociaux, les marques auront la possibilité d'amener leur public dans un monde qu'elles pourront elles-mêmes construire. En bref, il s'agit de la convergence du monde physique dans lequel nous vivons et du monde digital dans lequel nous passons tant de temps », explique Juan Merodio, conférencier renommé et consultant en marketing digital.
D'autre part, ajoute-t-il, « il y a eu une correspondance très intéressante entre cette montée en puissance du Métavers et la technologie des crypto-monnaies et de la blockchain. Et c'est là que je pense, maintenant qu'ils se sont réunis, qu'ils vont exploser - du côté positif - et donner des opportunités à beaucoup de marques et d'entreprises. Maintenant, il y a une courbe d'apprentissage et d'adoption. Les changements les plus importants se produiront au cours des cinq prochaines années ».
Quel sera l'impact sur la logistique ?
L'arrivée du Métavers dans nos vies génère également de nouveaux défis logistiques. Elle signifie l'ouverture de nouvelles formes d'interaction entre les consommateurs et les marques, ainsi que l'émergence d'une nouvelle offre et d'une nouvelle demande auxquelles l'industrie logistique devra s'adapter. Comment ? Selon différents experts, la personnalisation et la rapidité seront deux éléments clés.
Quel sera le rôle de la logistique dans ce monde virtuel où un utilisateur pourra commander de la nourriture à domicile et payer avec des monnaies virtuelles, ou acquérir une œuvre d'art en tant que bien numérique avec un certificat unique ? La réponse n'est pas encore connue, mais ce qui est certain, c'est qu'il y aura le même besoin d'assurer l'approvisionnement, la fourniture et, surtout, la traçabilité de chaque processus.
Pour l'instant, et exactement comme l'a dit Merodio, « il est important que les organisations comprennent qu'investir ou non dans le Métavers n'aura pas, pour l'instant, de retour direct. Bien que des millions de personnes se trouvent déjà dans ce monde virtuel, en termes de pourcentage, elles ne représentent qu'une très petite partie de la population ». Les experts en réalité virtuelle et en marketing digital s'accordent à dire qu'à l'heure actuelle, seules les grandes entreprises peuvent accéder à ce monde, car il est trop coûteux. Pour les petites entreprises, il s'agit pour l'instant d'observer, de trouver des idées pour un nouveau secteur d'activité et de poursuivre ce processus d'exploration de l'inconnu.
En conclusion, compte tenu de l'analyse des données recueillies dans le rapport de BeConfluence, « il y a beaucoup de confusion, de doutes, de plans d'investissement d'un million de dollars et beaucoup de désinformation. Personne ne veut être en retard pour le Métavers, un nouvel environnement virtuel qui deviendra un univers parallèle où presque toutes les entreprises du monde réel, ainsi que celles du nouveau monde, auront leur place ».